Blisscent Records, 2003 |
En constante quête de sonorités quintessenciées afin de nourrir un cerveau particulièrement accro, il est temps de vous confesser que l'on tourne assez fréquemment à "Synthstatic" de Skywave.
Après avoir récemment honoré "Onward To The Wall", dernière création d'Oliver Ackermann avec A Place To Bury Strangers, retour aux sources avec Skywave. Première formation d'Ackermann en compagnie de John Fedowitz, Paul Baker et Rita Botta, le groupe sort trois albums de 1998 à 2003. "Synthstatic" est leur dernier opus et sans aucun doute le plus abouti. Dans la foulée le groupe se sépare... Baker et Fedowitz s'en iront former Ceremony, tandis qu'Ackermann poursuivra son œuvre avec APTBS.
L'album s'ouvre sur "Tsunami", pas de temps pour d'hypothétiques ablutions, la vague nous emporte et nous plonge directement la tête sous l'eau... Le rythme est effréné, martelé par la batterie et la basse fuzz. Lui succède "Here She Comes" et "Don't Say Slow". Ce dont on se délecte c'est cette atmosphère aérienne et délicatement saturée où les chœurs angéliques se fondent au sein de flots de guitares distordues.
Après une introduction particulièrement brutale, place à la quiétude de
"Nothing Left to Say" et son ambiance délicieusement éthérée qui n'est pas sans rappeler Slowdive. Voluptueuse, la piste s'étire sur 6 min et introduit "Over and Over" aux paroles dangereusement dépressives. On ressent au mieux ici les influences cold wave du groupe : Joy Division, The Cure.
"Fire" et "Wear this Dress", gonflées de reverb et de feedback, ne dérogent pas à ce paysage sonore glacial. Surgit "Angela’s an Angel", véritable tempête de distorsions et de larsens frappée par une batterie robotique. On peut lui apparenter "Kill Me Dead" que l'on retrouve quelques morceaux plus loin et une ascendance certaine des Jesus & Mary Chain.
"Knife" et "Life to Take Your Hands" font partis de ces morceaux épiques et possédant ces vertus extatiques que l'on aime trouver du côté de Ride ("Kaleidoscope", "Here and Now"...). La fin approche et "Kiss" ferme la marche de bien belle manière avec sa structure ascendante où se retrouvent extériorisées mélancolie et cruelle carence amoureuse.
"Fire" et "Wear this Dress", gonflées de reverb et de feedback, ne dérogent pas à ce paysage sonore glacial. Surgit "Angela’s an Angel", véritable tempête de distorsions et de larsens frappée par une batterie robotique. On peut lui apparenter "Kill Me Dead" que l'on retrouve quelques morceaux plus loin et une ascendance certaine des Jesus & Mary Chain.
"Knife" et "Life to Take Your Hands" font partis de ces morceaux épiques et possédant ces vertus extatiques que l'on aime trouver du côté de Ride ("Kaleidoscope", "Here and Now"...). La fin approche et "Kiss" ferme la marche de bien belle manière avec sa structure ascendante où se retrouvent extériorisées mélancolie et cruelle carence amoureuse.
Parfaite réminiscence de l'esthétique shoegaze des années 90, Skywave nous livre 47 min d’un shoegaze dense, lyrique et mélodique. Il y a chez ce groupe quelque chose de spontané et de fougueux... Un délicieux mélange d'émotions exacerbées, volatiles et incontrôlées. "Synthstatic" est le genre d’œuvre qui
nous transporte et nous renverse, le genre de médication que l’on garde toujours à portée de main, presque vitale.
Perfect reminiscence of 90's shoegaze aesthetics, Skywave delivers 47 minutes of a dense, melodic and lyrical shoegaze. There is in this band something spontaneous and spirited... A delicious blend of heightened, erratic and uncontrolled emotions. "Synthstatic" is the kind of work that elate us, the kind of medication that is kept always at hand, almost vital.
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