Fuzz Club Records, 2014 |
Mûrs sur la tard, gâtés dans la foulée, les crapules bornés et licencieuses que nous sommes, devenues précocement de vieux cons tapis de certitudes, n'ont jamais fait l'économie d'une allégation péremptoire. Les macabres vautours qui n'existent probablement que dans le chaos de nos cerveaux paranoïaques et qui attendent mordicus de nous voir abjurer et devenir de dociles brebis au ton plus consensuel peuvent toujours attendre: Jamais notre morale ne nous a commandé d'une façon si impérieuse qu'aujourd'hui la diffusion implacable de notre parole. On joue cartes sur table. Libre aux amoureux du compromis et autres adeptes du consensus de passer leur route, quitte à manquer le salut de leurs âmes de quelques lignes...
Ici commencent donc les assertions discrétionnaires. Depuis que la musique se partage et s'apprécie sur microsillons, bandes magnétiques ou quelques autres formats numériques, celle-ci est devenue pratiquement indissociable des labels, au point ou certains d'entre eux font aujourd'hui figure d'épitomé de mouvements entiers. Comme en témoigne la particule qui désormais la précède, la Motown qui incarne à elle seule la Soul des années 60 en est la preuve la plus manifeste. Dans un registre qui nous est plus familier, on pense au label Creation, emblématique du shoegaze des années 90 ou encore In The Red, qui a accompagné le garage rock de ces dernières décennies. L'engouement de ces dernières années autour d'une musique psychédélique et chimérique, né du croisement de nombreux courants, du garage des années 60 au shoegaze des années 90. ne déroge pas à la règle. Si plusieurs noms viennent à l'esprit, comme Sacred Bones, The Reverberation Appreciation Society ou encore The Committee To Keep Music Evil, Fuzz Club Records est sans aucun doute celui qui a aujourd'hui notre faveur, d'une part pour la qualité et la diversité des groupes produits et d'autre part pour son hyperactivité. C'est d'ailleurs le fruit d'une brillante initiative du label qui fait l'objet de cet article, à savoir, réunir dans une série de split vinyls au tirage limité, quelques uns des meilleurs groupes de la scène contemporaine. Si le premier réunissait pour notre plus grand plaisir deux valeurs sûres, Christian Bland & The Revelators et Singapore Sling et le second deux des meilleurs groupes publiés par le label en 2013, The Underground Youth et The Third Sound, c'est le numéro 3 qui nous intéresse aujourd'hui et qui met sur le devant de la scène les parisiens de Wall Of Death et The Entrance Band.
Ici commencent donc les assertions discrétionnaires. Depuis que la musique se partage et s'apprécie sur microsillons, bandes magnétiques ou quelques autres formats numériques, celle-ci est devenue pratiquement indissociable des labels, au point ou certains d'entre eux font aujourd'hui figure d'épitomé de mouvements entiers. Comme en témoigne la particule qui désormais la précède, la Motown qui incarne à elle seule la Soul des années 60 en est la preuve la plus manifeste. Dans un registre qui nous est plus familier, on pense au label Creation, emblématique du shoegaze des années 90 ou encore In The Red, qui a accompagné le garage rock de ces dernières décennies. L'engouement de ces dernières années autour d'une musique psychédélique et chimérique, né du croisement de nombreux courants, du garage des années 60 au shoegaze des années 90. ne déroge pas à la règle. Si plusieurs noms viennent à l'esprit, comme Sacred Bones, The Reverberation Appreciation Society ou encore The Committee To Keep Music Evil, Fuzz Club Records est sans aucun doute celui qui a aujourd'hui notre faveur, d'une part pour la qualité et la diversité des groupes produits et d'autre part pour son hyperactivité. C'est d'ailleurs le fruit d'une brillante initiative du label qui fait l'objet de cet article, à savoir, réunir dans une série de split vinyls au tirage limité, quelques uns des meilleurs groupes de la scène contemporaine. Si le premier réunissait pour notre plus grand plaisir deux valeurs sûres, Christian Bland & The Revelators et Singapore Sling et le second deux des meilleurs groupes publiés par le label en 2013, The Underground Youth et The Third Sound, c'est le numéro 3 qui nous intéresse aujourd'hui et qui met sur le devant de la scène les parisiens de Wall Of Death et The Entrance Band.
Mature late on in life, spoiled in the aftermath, the stubborn and licentious crooks that we are never made the economy of a peremptory claim. The macabre vultures that surely only exist in the chaos of our paranoid minds and doggedly wait to see us recant and become docile sheeps with a more consensual tone can keep on waiting: Never more than today our morality has commanded us, in such a compelling way, the implacable spread of our words. We play it straight. The lovers of compromise and followers of consensus shall fell free to spend their way, although they could miss their salvation from few lines...
Here starts the discretionary assertions. Since music is shared and enjoyed on vinyls, tapes or any other digital formats, it became actually inseparable to the labels, up to the point where some of them are now the epitome of entire movement. The most obvious evidence is certainly the Motown which embodies on its own the Soul from the sixties. In a register that is more familiar to us, we also think of the iconic 90's shoegaze music label Creation or In The Red , which accompanied the garage rock revival of the last decades. The enthusiasm of recent years around a psychedelic and fanciful music, born from the crossing of numerous genres, from 60's garage to the 90's shoegaze is no exception to the rule. If several names come to mind, like Sacred Bones, The Reverberation Appreciation Society or The Committee To Keep Music Evil, Fuzz Club Records has without a doubt our favor, both for the quality and the diversity of the bands produced and its hyperactivity. Among all their good productions, we can name the split single series which bring together some of the best groups of the contemporary scene in limited edition 10" vinyl. If the first get together to our delight two solid values, namely Christian Bland & The Revelators and Singapore Sling and the second two bands produced by the label that released some of the best 2013's records, that are The Underground Youth and The Third Sound, the number 3 that we are interested in today put on the front of the stage the Parisian trio Wall of Death and The Entrance Band.
Parmi les nombreux groupes qui nous enthousiasment mais que notre aboulie crasse à injustement écarté de ce blog, les Wall Of Death figurent en bonne position. Il faut dire que leur ascension , aidé par le parrainage des Black Angels, fut presque aussi soudaine que notre réactivité et notre productivité est proche de zéro. La sortie de ce split single est donc l'occasion de rattraper l'un de nos nombreux retard. C'est d'autant plus vrai que "Blow The Clouds", le morceau proposé par le groupe se présente comme la synthèse parfaite de leur premier opus Main Obsession. Les premières notes ressemblent d'ailleurs à s'y méprendre à celles de "Away" qui ouvre le dit album, avec ce son de guitare gavé de réverb caractéristique. Le morceau fait la part belle au clavier qui déroule une ligne hypnotique sur laquelle une voix éthérée, comme au bord de la narcose, se languit voluptueusement. Une fin en trompe l’œil achève finalement l'auditeur hagard, le plongeant dans une catalepsie irréversible. Le clavier reprend de plus belle son jeu malsain, dépouillant notre âme de toute sa substance, comme un charognard le ferait d'une vulgaire carcasse. La batterie, rejoint ensuite par la guitare, viennent sonner le glas dans une réjouissante apothéose à laquelle l'auditeur envoûté ne peut répondre que par de subtiles convulsions extatiques.
Among the numerous bands that fill us with enthusiasm, but that our shameful abulia unfairly left out of this blog, the Wall Of Death are in good position. We must confess that their rise, helped by the Black Angels sponsorship, was almost as sudden as our responsiveness and productivity is close to zero. The release of this split single is an unexpected opportunity to catch one of our numerous delays. This is even more true that "Blow The Clouds", the track proposed by the band is a perfect synthesis of their debut album "Main Obsession". The first notes of the song could easily be mistaken with those of "Away" which opens their debut effort, with this characteristic sound of guitar stuffed with reverb. The track put the keyboard under the spotlights as it drops down an hypnotic line on which an ethereal voice, on the edge of narcosis, languishes voluptuously. An end in trompe l'oeil finally finishes off the listener haggard, diving into an irreversible catalepsy. Keyboard reignited his sick game, peeling off the soul of all its substance, like a scavanger attacking fiercely a carrion. The drums, then joined by guitar, sound the death knell in a sumptuous climax to which the bewitched listener can only answer by subtle ecstatic convulsions.
On change de face et nous voilà de l'autre côté de l'Atlantique avec le trio de Los Angeles The Entrance Band. Pas vraiment de l'autre côté de l'océan en réalité, puisque "Grim Reaper Blues", le morceau proposé par le groupe, a été enregistré live lors du Duna Jam de 2011 en Sardaigne, un anti-festival atypique et itinérant, véritable pied de nez aux vaches à lait et foires à bestiaux que sont devenus la plupart des festivals et qui, depuis 2006, offre à une poignée d'élus le meilleur de la musique psychédélique dans des décors souvent idylliques. Le morceau semble sorti d'une capsule témoin qui aurait traversé un demi siècle avant d'atterrir en plein milieu d'une messe sauvage sur une plage quelque part en Italie. Après un récital blues bien senti de trois minutes en guise d'introduction le groupe entre dans le vif du sujet et délivre pied au planché un rock stoner teinté de psychédélisme, mettant au service d'une éclatante efficacité leur énergie irrésistiblement communicative.
We change the side of the 10" and we are on the other side of the Atlantic with the Los Angeles trio The Entrance Band. Not exactly on the other side of the ocean in reality, since "Grim Reaper Blues" , the song proposed by the band has been recorded live at the Duna Jam 2011 in Sardinia, an atypical itinerant anti-festival cocking a snook to cash cows and cattle fairs that became most of the festivals and which, since 2006, offers to chosen fews some of the best psychedelic music in an idyllic scenery. The song seems to be out of a time capsule that would have cross half a century before landing in the middle of a wild mass on a beach somewhere in Italy. After a heartfelt blues recital of three minutes by way an introduction, the band get to the heart of the matter and delivers a mind-blowing stoner rock tinged with psychedelia, with their irresistibly contagious energy serving a dazzling efficiency.
Au final les deux faces s'équilibrent bien, avec d'un côté un morceau plutôt introspectif où l'on reconnait le son typique des Wall Of Death bien qu'explorant une facette plus éthérée de leur musique, et de l'autres une pépite de rock stoner où transparaît toute l'énergie du live magnifiquement immortalisé sur microsillons.
On ne saurait donc que recommander ce split single à tout les amoureux de bonnes musiques et de beaux objets.
Vous pouvez commander le 10" en édition limitée ici.
In the end the two sides are well balanced with one being rather an introspective piece where we recognize the typical sound of the Wall Of Death although they explore a more ethereal side of their music, and the other being a nugget of stoner rocker where the energy of live has been beautifully immortalized.
Therefore we can only recommend this split single to any lover of good music and beautiful objects.
You can order the limited edition 10" here.
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