Frenchedelia - Volume Three

Exploring Spastic Inevitable, 2014

Vous l'avez attendu comme un vieux beau fraîchement andropausé attend gaillardement que la magie d'une pilule bleue opère afin de célébrer sa longue dégénérescence à venir au bordel. Vous l'avez attendu et le voilà enfin, le grand retour de Frenchedelia avec un troisième volume pas piqué des hannetons. Et quand Frenchedelia revient c'est avec la fougue et l'ardeur de cet organe que la pudeur nous interdit de nommer lorsqu'il visite, turgescent, l'antichambre moite et chaleureuse de la vie et de l'amour en brèves incursions répétées. Mais sans plus de métaphores obscènes, entrons donc dans le vif du sujet  et voyons ce que nous avons sorti pour vous du ventre fertile de l'underground psychédélique français...

You've waited like an old beau freshly experiencing andropause expects cheerfully that the magic of a blue pill works to celebrate his long degeneration coming at the brothel. You've waited and it is finally here, the great return of Frenchedelia with the compilation's third volume. And when Frenchedelia comes back it is with the ardor and the zeal of this body, that modesty forbids us to name, while it visits, turgid, the moist and warm antechamber of life and love in brief repeated toings and froings. But without more obscene metaphors, let's get into the thick of things and see what we took out of the fertile womb of the French psychedelic underground for your delight...

Tandis que le premier né, enfant légitime du psychédélisme tel qu'une poignée de psychorigides de l'histoire de la musique s'accorde encore à le définir, faisait plutôt la part belle à un rock inspiré des années soixante patiné de mélodies exotiques et rehaussé par quelques trouvailles plus modernes, son petit frère en revanche, accouché sous péridurale au prix de longs et douloureux efforts en salle de travail, montrait un côté beaucoup plus féroce avec des élans post-punk, shoegaze et noisy. Le petit dernier lui, comme c'est souvent le cas dans les grandes fratries, joui d'encore plus de liberté que ses aînés. En effet cette nouvelle compilation vogue à vue entre les genres, flirtant principalement avec un garage dont les représentants les plus illustres de l'hexagone sont à l'honneur, mais ne se refusant pas quelques incursions dans un rock psychédélique bien nerveux (She Hunts Koalas, Pearblossom Highway) ou plus éthéré (Whatever Hippie Bitch) et même dans le post-punk échevelé des Dead Mantra, mais avec toujours en ligne rouge la dualité fuzz/clavier synonyme pratiquement à elle seule de psychédélisme.
Évidemment les nourrains de la musique digitale et autres aficionados de la preview de 30 secondes qui écouteront cette compilation en diagonale s'offusqueront d'une apparente incohérence. Soyons claire, ce nouvel opus a été conçu selon les principes cosmologiques qui régissent l'univers et obéit donc à la relativité générale d'Einstein. Autrement dit, il suit un axe rectiligne dans un espace courbe. Il apparaîtra donc naturellement chaotique pour l'auditeur qui ne prendra pas le temps de se plonger pleinement dans ce continuum spatio-temporel d'environ une heure et d'une limpide évidence pour les plus consciencieux qui auront fait les choses bien, avec une écoute dans de dignes conditions.

Our first born, the legitimate child of psychedelia as a few psychorigid people of music history still defines it, rather tended to focus on sixties' rock'n'roll inspirations brightened with exotic melodies and enhanced by some more modern finds. On the other hand, its little brother, delivered under epidural at the cost of long and painful efforts in the labor room, showed a much more ferocious side with post-punk, shoegaze and noisy explosions. The youngest, as it is often the case in large sibling groups, enjoys here more freedom than his elders. In fact, this new compilation's volume is sailing on various genres. Mainly flirting with garage (you have here a bunch a good representatives from the "hexagon"), sometimes dealing with heavy psychedelic rock (She Hunts Koalas, Pearblossom Highway) or more ethereal (Whatever Hippie Bitch) or even with the frenetic post-punk of The Dead Mantra, but always following a fuzz/keyboard duality as governing principle that stands almost as a synonym of psychedelia on its own. 
Obviously, the swines of digital music and other aficionados of the silly 30-second preview who'll give a perfunctory listen to this compilation will take offense of the apparent inconsistency. Let's be clear, this new opus has been designed according to cosmological principles that govern the universe and therefore obeys Einstein's general relativity. That is, it follows a straight axis in a curved space. Therefore it will appear to be chaotic for listeners who do not take the effort to immerse themselves fully in this space-time continuum of about an hour, and a clear evidence for the most conscientious that have done things right, with a listening in dignified conditions.

TÉLÉCHARGEMENT GRATUIT / FREE DOWNLOAD

MP3 VBR (V0)